Fiches individuelles


ESCANDE Marcel (Armand)
Industriel Textile Filature, Tissage, Apprêts (Laine cardée)

Naissance : 3 novembre 1900 à Aiguefonde 81
Décès : 13 juin 1981 à Montpellier 34

Père : ESCANDE Armand ( 1868 - 1935 )
Mère : RAYNAUD Emma (Marie) ( 1870 - 1954 )

Union : AMALRIC Marguerite (Louise) ( 1904 - 1999 )
Mariage : vers 1930 à Mazamet 81

Enfants : ESCANDE Robert Armand ( ~ 1930 - ? )
ESCANDE Pierre Emile ( ~ 1930 - ? )
ESCANDE Mireille Marguerite ( ~ 1935 - ? )
ESCANDE Françoise Micheline ( ~ 1945 - ? )

Note individuelle :
Son premier prénom officiel était Armand. Né à 2 h du matin "pendant qu'on chargeait les châtaignes pour la foire de Castres". Mariage : Georges Tournier, maire. Pasteur David Poujol, revenu exprès de ses vacances à Meyrueis (Lozère). C'est Marcel ESCANDE l'auteur de la plupart des recherches généalogiques qui ont donné lieu à cet ouvrage. En 1917 Marcel, âgé de 17 ans, s'engage dans l'armée pour la durée de la guerre. Celle-ci s'achèvera le 11 novembre 1918. Marcel n'ira pas au front, contrairement à son frère aîné, Elie, qui fut blessé d'une balle dans une cuisse. Marcel est dans l'artillerie. Comme celle-ci utilise à l'époque beaucoup de chevaux, ceux-ci font partie du matériel de guerre. L'Etat en réquisitionne beaucoup dans les campagnes. Marcel participe à ces opérations administratives de recensement et d'expertise des chevaux dans la région de Montpellier. Un jour, il défile à Montpellier avec un cheval... aveugle ! Celui-ci s'écarte de la troupe et commence à monter les marches du théâtre ! Cela vaudra à Marcel une punition de 8 jours d'arrêt. Après la guerre, il entre avec son frère aîné dans la petite entreprise familiale de filature et tissage, qui s'est installée à Mazamet en 1902 (l'année de la mort de Casimir grand-père de Marcel), venant d'Aiguefonde. Tissus fabriqués: "molletons et flanelles". Flanelles de laine pour sous-vêtements (la maille n'a pas encore pris l'extension d'aujourd'hui), flanelle pour costumes d'homme et tailleur de femme. Ceintures de flanelles utilisées par les paysans et par les pêcheurs. Molletons épais, lourds, très chauds, servant notamment à faire des costumes de curistes dans les stations thermales. Une grande partie de la clientèle est composée de grossistes en tissus, de quelques gros détaillants ou forains qui font les marchés ou viennent les paysans et pêcheurs. La clientèle se trouve principalement en Bretagne, en Vendée et à Bordeaux avec leurs importantes populations rurales et celles tournées vers la pêche. Bonne clientèle aussi dans l'est de la France où les tissus chauds sont appréciés. C'est Marcel qui visite lui-même la clientèle deux fois par an, emportant ses marmottes d'échantillons. A partir de 1958 ses fils Pierre et Robert prendront le relais de ces tournées de clientèle. Un peu avant la guerre de 1939-45, Elie et Marcel, devant la diminution de la clientèle de ces tissus, orientent la fabrication vers des tissus fantaisie: pour manteaux, robes et jupes. La guerre arrête les approvisionnements en laine et l'on utilise de la fibranne et des effilochés (chiffons et tissus déchiquetés pour pouvoir filer à nouveau). Elie et Marcel ne sont pas mobilisés mais laissés à la tête de l'entreprise dont l'activité est soumise aux contrôles des périodes de pénurie. On fera même des fils et des tissus à base de fibre de genêt. Cela donnait un tissu très rêche, extrèmement solide et resistant aux mites, qui ne sont friandes que de laine. Le tissu de genêt a servi notamment à fabriquer des bleus de travail. Dans la famille il en subsiste encore sous forme de dessus de lit imprimés de feuillages. Increvables!!! Marcel aidera discrètement les réseaux de résistants à l'occupation allemande. Après la guerre, peu à peu, l'économie se relève, le progrès technique apporte les fibres synthétiques qui se prêtent très bien aux tissus en fils peignés et au développement des tissus tricotés. Les sous-vêtements en flanelles disparaissent progressivement, les paysans ou les pêcheurs habitués aux ceintures de flanelle vieillissent et disparaissent. Les enfants pour aller à l'école abandonnent les manteaux de laine et les duffle-coats au profit des anoraks, les enfants ne portent plus de pantalons en lainages cardés mais en velours cotelé ou en blue-jean! Les administrations (armée, police, PTT) qui achetaient beaucoup de tissus de laine cardée suivent le même mouvement. Bref, les usines du textile cardé du midi ferment peu à peu. Après un grave incendie de décembre 1965, qui ampute et paralyse l'entreprise, on reconstruit courageusement grâce aux indemnités d'assurance. Que n'aurait-on pas dit dans cette petite ville de Mazamet, à la population rude aux travail, si les patrons avaient préféré arrêter tout et empocher l'argent ? Mais après la reconstruction et malgré quelques machines nouvelles à la filature, le problème commercial continue d'évoluer dans un sens inéluctable. Ce fut une très pénible décision familiale que d'arrêter définitivement l'entreprise, avant que les difficultés financières rendent l'opération encore plus désagréable. L'entreprise, héritière d'une tradition de tisserands artisans depuis le 18 è siècle, fut donc fermée en 1968, sans dépôt de bilan ni impayé. En 1971, tout le matériel et les stocks ayant été vendus, l'immeuble de l'usine en plein centre ville fut acheté par la Ville de Mazamet, qui y a implanté une Maison des Associations et des ateliers de ses services techniques municipaux. Cette décision de fermeture était d'autant plus pénible que Marcel faisait partie des notables de la ville. Il avait fondé en 1945 la section locale du CJP, le Centre des Jeunes Patrons, devenu 30 ans plus tard le CJD, le Centre des Jeunes Dirigeants. Ce mouvement prône un dialogue social constructif avec les syndicats. Puis Marcel prend la présidence du BRTC (Bureau Régional Textiles et Cuirs) qui regroupe toutes les activités textiles et cuirs du Tarn et de l'Ariège(important centre textile de Lavelanet), à l'exception du délainage. (Mazamet, capitale mondiale du délainage jusque vers 1980). Il participe activement aux entreprises de perfectionnement professionnel (Il recevra à ce titre les Palmes académiques). Il préside aussi le CIL (Centre Interprofessionnel du Logement). Il devient président du Refuge protestant (une maison de retraite fondée au 19 è siècle) lorsque cette institution vénérable décide de rajeunir et de créer une clinique avec maternité. (C'est là que naîtront ses 6 petits-enfants). Enfin Marcel devient le président fondateur d'une caisse de retraite complémentaire (la CIRSO, Caisse Interprofessionnelle de Retraites du Sud-Ouest, qui est devenue depuis l'IRSO, dont le siège social a été déménagé à Toulouse, mais dont les bureaux sont toujours à Mazamet, dans une autre entreprise textile également fermée). Membre de la Chambre de Commerce et du Rotary club. En 1975, alors que tous ses quatre enfants étaient établis en dehors de Mazamet et que les problèmes de la vieillesse devenaient plus présents, Marcel et son épouse déménagent à Montpellier dans une maison de retraite, à proximité de son fils Pierre. Marcel s'éteindra en 1981 d'une maladie du coeur. Ne cherchez pas sa tombe, car toujours soucieux du bien public il a fait don de son corps à la science. Une plaque est gravée à son nom dans le caveau familial de Mazamet.. Marcel était fidèle à ses amis et ses proches, d'une grande rigueur morale même s'il aimait rire. Il taquinait parfois la muse de la poésie dans des vers de mirlitons ou des petits poêmes sur la nostalgie du temps qui passe.

ESCANDE Marcel (Armand)
ESCANDE Armand
ESCANDE Casimir
RAYNAUD Eugénie
RAYNAUD Emma (Marie)
RAYNAUD Jean
PRADES Rose




ESCANDE Marcelle
Célibataire

Naissance : 18 juillet 1890

Père : ESCANDE Abraham ( 1866 - 1941 )
Mère : GALTIER Hélène ( 1872 - 1956 )

ESCANDE Marcelle
ESCANDE Abraham
ESCANDE Abraham
BONNET Elisabeth
GALTIER Hélène
 
 




ESCANDE Marcelle
Naissance : vers 1910

Père : ESCANDE Ernest Eugène ( 1884 - 1951 )
Mère : BENEZECH Emma ( ? - 1982 )

Union : ESTRABAUD Henri ( ? - ? )
Mariage :

Enfants : ESTRABAUD Jean-Pierre ( ? - ? )
ESTRABAUD Yves ( ? - ? )

ESCANDE Marcelle
ESCANDE Ernest Eugène
ESCANDE Jean
DOUGADOS Anne
BENEZECH Emma
 
 


                     


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